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Val-fouzon

Val-fouzon

Un peuple de moutons finit par engendrer un gouvernement de loups où les pires gouvernerons.

Là est la question!

Publié par Jehan sur 5 Février 2016, 12:28pm

Catégories : #Nous les femmes

En Inde, un rapport de l'OMS de 2006, estime que, plusieurs millions de petites filles ont été tuées dans les dix dernières années, à la naissance ou suite à un avortement soit-disant thérapeutique ou clandestin. L'échographie, qui dans nos sociétés occidentales est synonyme de progrès, est pour une petite fille de ce pays, synonyme de mort avant terme.

Une mère, pour pouvoir élever ses fils, n'hésitera pas à supprimer par l'avortement clandestin, à la suite d’une échographie, la petite fille qu'elle porte pour ne pas être répudiée, au risque d'y perdre sa vie par le manque d’hygiène que constitue cet acte barbare. Combien de génies ont été assassinés avant même qu’ils n’aient pu s’exprimer. Les conditions de vie des jeunes filles ayant survécu à leur naissance ne sont pas plus enviables pour autant, car nombres d'elles meurent de sous alimentation et de travaux exténuants avant l'âge de dix ans, évitant ainsi aux parents de s'endetter à vie pour la constitution de la dot due à la famille du futur mari.

Ce comportement culturel sévit dans les castes les plus basses, par conséquent les plus pauvres de la société indienne, où le mâle est reconnu comme valeur unique. Je ne connais pas dans le monde animal de tels comportements. Nous assistons à un génocide familial sans précédent qui ne dit pas son nom. Il est à noter néanmoins le courage de ces familles qui accueillent leurs filles au même titre que leurs fils.

Pour qu'une société puisse se reproduire normalement, le ratio de filles doit être de 1.1 à 1.2 pour un garçon. Hors aujourd’hui et, selon ce rapport, le ratio de filles dans les zones les plus touchées sont de 0.8 fille pour 1 garçon. Malgré les avertissements des démographes et des campagnes de sensibilisation, il est fort probable que dans les décennies à venir la société indienne soit confrontée à des graves problèmes. Sur le plan démographique : par la rareté des femmes disponibles pour la procréation; sur le plan sanitaire : par les maternités précoces, ayant pour conséquence une mortalité infantile et maternelle élevée; sur le plan criminel : par des rapts, des enfermements, des réductions à l’esclavagisme, afin que les femmes ne mettent au monde que des garçons avec tous les crimes et sévices familiaux qu’ils seront susceptibles d’engendrer; sur le plan économique : par la surenchère des dots entraînant l’appauvrissement de la structure familiale.

Cet exemple dramatique prouve bien que la supériorité des hommes de cette société, leur sera inévitablement et irrémédiablement néfaste, car ils détruisent dans l’œuf celles qui les font naître. Ce comportement suicidaire ne répond pas à une réalité économique. Il est le résultat d’un comportement culturel aberrant.

Naître femme, dans nos sociétés occidentales comme dans tout autre partie du monde est un véritable défi. Bien sûr me direz-vous, le tableau que je brosse est bien noir. Hélas, nous y sommes si bien habitués que nous ne voyons même plus les souffrances qui nous entourent, nous préférons les ignorer. Dans des degrés différents, ici aussi des femmes sont maltraitées par des politiques machistes.

Nous pourrions y passer la nuit et bien d'autres encore à entendre les doléances des femmes.

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