L'éducation populaire est en France un courant de pensée qui cherche principalement à promouvoir, en dehors des structures traditionnelles d'enseignement et des systèmes éducatifs institutionnels, une éducation visant l'amélioration du système social.
Depuis le XVIIIe siècle, ce courant d'idées traverse de nombreux et divers mouvements qui militent plus largement pour le développement individuel des personnes et le développement social communautaire (dans un quartier, une ville ou un groupe d'appartenance, religion, origine géographique, lieu d'habitation, etc.) afin de permettre à chacun de s'épanouir et de trouver une place dans la société.
Vous avez dit culture ?
Lors de l’assemblée générale d’Avril 2015 j’ai évoqué la notion de culture. Mais de quoi s’agit-il ? Et quels en sont les enjeux.
Nous en avons chacun notre définition. La culture est une prise de conscience, de notre personnalité, mais aussi de nos rapports avec les autres hommes et avec le milieu naturel dans lequel nous vivons. De telle sorte qu’un homme cultivé est un homme qui se conçoit, en même temps qu’il se situe. Il n’est pas isolé, il est membre de sa collectivité et cherche à parfaire ses connaissances dans le monde qui l’entoure. Dans ces conditions, la culture est une conception personnelle, conçue par et pour un individu.
Dans la langue française, il n’existe qu’un seul mot pour définir plusieurs types de cultures. La culture individuelle, à celle-ci nous y avons tous accès, encore faut-il s’en donner la peine. La culture générale, pour définir un degré d’étude scolaire ou universitaire. Ce même mot, désigne également un patrimoine social, artistique, politique appartenant à un ensemble d’individus.
Nous remarquons donc qu’il y a deux conceptions différentes : la culture individuelle, construction personnelle de ses connaissances donnant lieu à sa culture générale et la culture collective appartenant au peuple ou une structure sociale à laquelle nous nous identifions. Ces deux conceptions ne s’opposent pas, elles se rejoignent, notamment par son histoire. La culture individuelle étant comprise comme connaissance de la culture collective. La culture apparaît ainsi, comme le ciment de l’identité individuelle et collective.
Elle comprend plusieurs formes, sa langue, ses œuvres, sa sensibilité, son mode de pensée, ses croyances, son mode de vie, sa gastronomie, son architecture …. Quand on parle de culture il est nécessaire de préciser de quoi l’on parle. Notre langue est ainsi faite.
Elle suppose des créateurs et des transmetteurs. Elle est une ambition, un art de vivre ensemble, ce qui structure l’individu et la société. Enfin, comment ne pas souligner que la culture est un héritage empreint d’humanisme en s’opposant à l’idéologie marchande et aux fondamentalismes de toutes sortes.
Transmettre la culture se révèle être un processus, au cœur de toutes les sociétés se fondant notamment, par sa capacité à transmettre dès le plus jeune âge, le goût et le désir des idées dans un débat démocratique. Il ne s’agit pas d’un processus de reproduction mais bien d’un processus comportant sa part d’innovation et de création.
Transmettre la culture suppose un combat, une activité subversive contre les pesanteurs, marchandes, bureaucratiques, intellectuelles. Transmettre la culture est aussi faire bouger les classifications : culture de masse, culture populaire, culture jeune…. Ses classifications enferment.
La définition, en 1997, de notion de ‘’patrimoine oral et immatériel’’ préconisé par l’Unesco est la mise en œuvre de programmes, en direction du ‘’patrimoine oral et immatériel’’. Cette notion de ‘’patrimoine oral et immatériel’’ procure un sentiment d’identité et de continuité, contribuant ainsi à promouvoir le respect de la diversité culturelle et la créativité humaine. Ce développement semble augurer des changements dans les représentations de la culture.
Transmettre la culture, c’est aussi s’interroger sur les supports. La transmission de la culture a connu plusieurs révolutions techniques d’une importance capitale : le geste, la parole, l’écriture, l'imprimerie et Internet. Ces révolutions sont liées à des moyens de diffusion de la pensée, dans leurs formes : gestuelles, sonores, écrites et graphiques en n’en conditionnant la diffusion et l’accès.
Au-delà des politiques culturelles, la transmission de la culture ne relève-telle pas d'une philosophie personnelle ? N’est-elle pas aussi une responsabilité individuelle et une forme d'attitude animée d'un idéal de partage ?